Qui suis-je ?
Mon prénom c’est Florine mais tout le monde m’appelle Flo. J’ai 24 ans et je suis une jeune entrepreneuse passionnée.
D’où je viens ?
Je suis née et j’ai grandi dans le canton du Jura à Delémont. Après avoir habité à La Chaux-de-Fonds pour mes études puis à Courrendlin, j’ai posé mes valises à Porrentruy pour y rejoindre mon amoureux.
D’où vient cette passion ?
Depuis petite je me suis vite prise de passion pour l’imagination sans limite qu’offrait le dessin. Comme la plupart des enfants, le dessin était une activité que j’adorais. Et en grandissant, là où la plupart des gens arrêtent de dessiner, j’ai continué. C’est devenu un véritable besoin, une sorte de thérapie, pour exprimer ce que l’on n’arrive pas à dire, transmettre du bonheur ou des sentiments sans utiliser un seul mot.
Mon parcours ?
Lorsqu’il a fallu choisir mon métier, j’ai pensé à faire graphiste. Mais, pas d’école par ici, dur de trouver un travail par la suite, ... mouais. J’ai fait plusieurs stages dans le domaine technique et j’ai fini par choisir un apprentissage de dessinatrice-constructrice industrielle. Loin de mon domaine très créatif, j’ai appris énormément de choses, c’était vraiment une école de vie. Mais, 4 ans plus tard et un CFC en poche, je n’avais vraiment pas envie de travailler dans ce domaine. Mon truc à moi, c’était les objets, la création, l’illustration, le design.
Je me suis renseignée et j’ai trouvé une formation supérieure en design d’objets horlogers. J’ai tenté, je me suis inscrite aux examens d’entrée. J’ai ensuite intégré la filière et après deux ans de formation, j'ai obtenu mon diplôme de designer produits. Un bel équilibre entre la technique et l'artistique.
Pourquoi le design ?
Les métiers d’illustratrice ou de graphiste ne permettent pas de trouver un travail facilement en tant que salariée dans ma région. Le Jura Suisse est plus axé industrie et horlogerie. Mon apprentissage était donc une bonne base et mon diplôme de designer un moyen d’avoir une place de travail pas trop éloignée de mon lieu de vie. Grâce à cette formation, j’ai surtout pu devenir polyvalente dans la création, la communication, la photographie, etc.
Le déclic ?
En cherchant donc un travail dans la région, je me suis dirigée dans le Marketing & Communication au sein d'une entreprise industrielle. Après deux ans passés à ce poste, j'ai compris que je ne m’épanouissais pas et que ma place n’était pas dans un domaine comme celui-ci. J’avais besoin de plus de créativité, de contact et de liberté artistique. Je me sentais éteinte, il fallait que ça change et vite. C’était une période assez compliquée parce l’inconnu fait toujours peur. Je savais qu’il fallait que je prenne les choses en main mais pour aller où ? J’ai postulé dans plusieurs entreprises mais j’ai fini par ouvrir les yeux, ce que je voulais c’était développer ma propre identité. Le bémol ? Nous sommes fin 2020 et la pandémie du covid19 n’a toujours pas disparu. Des entreprises voient leur chiffre d’affaire baisser, certaines en viennent même à devoir fermer et moi je lancerais mon entreprise maintenant ? J’en ai parlé avec mes proches, j’ai lu énormément de livres de développement personnel, j’ai eu une boule au ventre pendant des semaines voir même des mois, c’était vraiment une situation inconfortable et déstablilisente.
J’ai fini par démissionner et quel soulagement ! C’était une première étape, une porte s’est fermée, maintenant il fallait qu’une nouvelle s’ouvre. Je n’étais toujours pas sûre de moi, de ma légitimité et toutes les choses stupides qui nous font douter de nos capacités à entreprendre. Quelques semaines sont passées et toutes mes énergies se sont alignées. C’était maintenant et plus personne ne pouvait m’en empêcher. Et devinez quoi ? Toutes les personnes rétissantes à mon envie d’entrepreneuriat se sont finalement retrouvées à être les premières à m’encourager. À partir du moment où le choix a été fait, ma créativité a triplé, les clients sont arrivés et excusez-moi du terme mais : putain quel kiff ! Je m’étais enfin retrouvée, j’ai réalisé un de mes plus grand rêve, j’ai créé l’Atelier la Mine d’or.
D’où vient le nom Atelier La Mine d’or ?
À vrai dire, j’ai ce nom en tête depuis plus de deux ans. Lorsque j’étais encore en étude, je savais qu’un jour je souhaiterais me lancer en tant qu’indépendante. J’ai donc cherché un nom hors du commun, un jeux de mots, quelque chose qui pourrait donner un logo minimaliste mais bien pensé. Mon «talisman», mon objet préféré c’est le crayon. Je l’ai d’ailleurs tatoué au niveau des côtes et je l’adore tellement. C’est ce qui me permet de créer, de m’exprimer, d’évoluer. C’est apparu comme une évidence de l’utiliser pour ma future entreprise. Mine de rien, mine de crayon, mine d’or, BINGO ! Vous vous en doutez bien, ce n’est pas allé si vite mais en résumé c’est comme ça que ça s’est passé. De plus, au cours de mon voyage à Copenhague (décidément il m’a vraiment inspiré) j’avais vu une petite boîte bleu canard avec un logo doré, je me rappelle l’avoir prise en photo en me disant que ça serait une inspiration pour ce logo. Ce sont des couleurs qu’on retrouve facilement là-bas et c’est un style hygge-scandinave que je souhaitais donner à mon entreprise. Logo doré, fond bleu canard, c’est parti pour la création. J’ai dessiné beaucoup de formes différentes mais je voulais vraiment un logo minimaliste. C’est simple de faire compliqué mais compliqué de faire simple. Si vous regardez bien, le logo est composé de deux lettres. Un A et un M qui forment à eux deux un crayon. Les deux initiales de Atelier et Mine. Je l’avais décidément trouvé ce fameux logo qui me représente si bien. «Il n’y a plus qu’à» comme on dit. Et vous voilà ici.
Une leçon à tirer ?
Après quelques mois de recul, j’ai déjà tiré des leçons de cette formidable nouvelle page de ma vie : se cantonner dans une place de travail, un couple ou une situation en générale qui ne vous convient pas c’est usant et démoralisant mais, prendre la décision de changer les choses c’est tellement plus stressant. Combien restent dans un environnement nocif pour eux par peur du changement. «L’herbe n’est pas plus verte ailleurs», «On sait ce qu’on quitte mais on ne sait pas ce qu’on retrouve» «C’est partout comme ça de toute façon», combien de fois j’ai entendu ce genre de phrase. Combien de personnes vont au travail le matin en ayant la boule au ventre et en se réjouissant de la pause, la fin de la journée ou pire encore : du vendredi. Peu de personnes sont prêtes à payer le prix de la liberté. Parce que c’est long, stressant, déstabilisant. Non je n’aurai pas 5 semaines de vacances par année, non je ne compte pas mes heures, oui parfois j’ai peur du mois prochain, est-ce que j’aurai de nouveaux clients, est-ce que les projets que je propose conviennent, est-ce que je suis légitime de faire ça, est-ce que j’en suis capable ?
Mais je vis chaque instant au présent, je n’attends pas le fin de la journée mais plutôt le début de la prochaine. Je n’attends pas les vacances parce que j’ai chaque jour l’impression d’y être. J’ai le profond ressentiment de servir à quelque chose, d’amener des idées et du savoir-faire à des entreprises. J’ai trouvé ma place, mon ikigaï et c’est ma liberté.
Chaque matin je me lève en me rappelant de la chance que j’ai d’avoir osé oser.
Réalisez vos rêves, la vie est trop courte pour être un supplice. Votre travail peut être un plaisir et non juste un moyen de gagner de l’argent. Votre vie peut être belle si vous arrivez à en voir la beauté. Vivez, aimez, vibrez et n’éteignez pas les autres pour briller.
Belle, douce et lumineuse journée.